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Télédétection & création variétale Nouveaux besoins techniques

La télédétection peut-elle être un nouvel outil de phénotypage à mobiliser pour la création variétale ? Éléments de réponse.

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(© TNM)
Il est désormais connu que le génotype est l’ensemble d’informations génétiques d’un individu. L’expression de ce génotype est appelé phénotype. Elle correspond généralement à un milieu donné. Ainsi, un génotype peut entraîner différents phénotypes selon le milieu dans lequel est placé l’individu en question. « Il n’y a pas de correspondance directe entre génotype et phénotype », soulignait en février dernier Philippe Burger (Inra Toulouse) lors de la conférence sur la télédétection, organisée par Arvalis, le Cetiom, l’Inra et Infoterra. « Aujourd’hui, une nouvelle science étudie cette correspondance génotype / phénotype : il s’agit du phénotypage qui se caractérise essentiellement par la multiplicité des mesures. »

Un troisième facteur entre dans la danse

À cette multiplicité des possibilités d’interactions entre le génotype et son environnement d’expression s’ajoute la nouvelle donne portée par le Grenelle de l’environnement : le Grenelle a en effet ouvert la voie à l’agriculture à Haute performance environnementale (Hpe) qui amène la notion d’écologiquement intensif. Ainsi, après le génotype et l’environnement, c’est bel et bien le facteur conduite qui entre dans la danse. « Il faut désormais exploiter les interactions «génotype/environnement/conduite qui sous-entend qu’il faut apporter le mode d’emploi qui va avec la variété que l’on souhaite produire. Cela suppose donc d’acquérir des informations sur la façon dont le résultat s’élabore. Il faut donc comprendre le résultat et le prévoir ».

Au niveau scientifique, l’explosion de la demande en mesures phénotypiques est énorme et requiert des besoins techniques et d’outils de phénotype à haut débit de mesure sur des plantes cultivées. « On doit développer des bases de données phénotypiques depuis quatre à cinq ans et la demande s’accélère chaque année. »

Heureusement, la technique évolue en même temps que la demande. Ainsi, des robots de phénotypages en chambre de culture ou en serre sont déjà développés.

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